L’hommage populaire sur le pont Alexandre III est une initiative du gouverneur militaire de Paris. Elle remonte à 2011, une année particulièrement meurtrière pour l’armée française. Deux militaires, Légionnaires, sont tués au combat en Afghanistan. Gouverneur militaire, ancien " patron " de la Légion étrangère, le général Bruno Dary décide de créer le " plan Hommage ". Il a pour vocation d’accueillir les dépouilles des soldats français morts au combat aux Invalides. Bien souvent les corps sont en transit sur la capitale avant les obsèques qui se dérouleront dans la ville de garnison ou aux Invalides même. Les corps arrivent à l’Hôtel National des Invalides, escortés par une garde d’honneur de la garde Républicaine. La proche famille et une délégation régimentaire leur rendent alors les honneurs sous le signe de l’intimité. Le Général indique que " tous ceux qui souhaitent s’associer à la mémoire du sacrifice de nos soldats, morts pour la France, peuvent le faire en manifestant leur présence sur le pont Alexandre III, si possible avec un drapeau français, lors du passage du convoi funéraire ", il précise qu'il demande " une présence silencieuse, digne et fraternelle ».
Il est entendu, le pont Alexandre III devint, entre 11h45 et midi, lors du passage du convoi funéraire des deux légionnaires, un lieu de mémoire et de recueillement. " Cette présence, qui doit rester silencieuse, digne et fraternelle, ne doit pas avoir d’autre but que de montrer la solidarité des participants à l’égard de leurs jeunes frères d’armes et de témoigner devant la communauté nationale de l’engagement des jeunes Français qui risquent chaque jour leur vie en opérations extérieures pour défendre les intérêts du pays ", rappelait le général Dary. Ainsi et depuis, " à chaque fois qu’un soldat meurt en opération extérieure ou en service commandé et qu’un hommage est rendu aux Invalides, le gouverneur militaire invite les Français à s’y rendre ". Cet appel est relayé principalement par les associations d’anciens combattants. " La communauté militaire d’Île-de-France prend la décision personnelle de s’y rendre, certaines unités s’organisent pour envoyer du monde ", confie encore le bureau du gouverneur militaire. " Mais il y a aussi des civils et c’est une bonne nouvelle car ces soldats ont donné leur vie pour la France et cela concerne chaque citoyen ". C'est ainsi que la presse diverse de l'époque relayait cette action. Elle semble devenir une tradition inscrite dans le temps et non une habitude. Mais c'est aussi, au sein d'une association une démarche personnelle des participants dont beaucoup, ne sont pas " parisiens ". C'est le cas encore aujourd'hui, où des militaires en armes (certainement Vigipirate), un départ normal et un VSAV et leur personnel de la BSPP, une cinquantaine de Drapeaux d'anciens combattants et un grand " effectif " d'anciens militaires ou non ont participé à l'Hommage National en l'Honneur de notre Camarade de combat.
Un grand MERCI à Patrice Havard pour ce rappel historique.